
L’écrivaine et universitaire Habiba Touzani Idrissi est une inconditionnelle de l’enseignement et de la littérature française qu’elle considère comme sa passion première.
Professeur de langue et de littérature française à l’École Normale Supérieure de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, Mme Touzani Idrissi vient de publier sa dixième œuvre littéraire intitulée «Sous l’ombre des peupliers», un roman qui raconte le passé glorieux et rayonnant de la capitale spirituelle.
Sa passion dévorante pour la lecture et l’écriture françaises n’a d’égal que son talent. L’universitaire à la fibre littéraire innée a publié également en 2019 le recueil de poésie «Inspirations matinales «, un hymne à la vie avec ses hauts et ses bas, ses combats et ses répits et ses moments de gloire et de doute.
Mère de trois enfants, l’universitaire, polyglotte, puise l’inspiration de l’écriture et de lecture de son défunt papa qui fut un enseignant de la langue française.
Habiba, une femme persévérante
«Mon rêve éveillé le plus tenace, ce fut, depuis toujours, celui d’écrire «, a confié à Maghreb1, Mme Touzani Idrissi, qui raconte que «cela a commencé par la lecture d’une lettre. Une lettre que mon défunt père avait écrite à ma mère, une belle lettre d’où se dégageait une bienveillance si humaine».
«Ensuite, l’école joua bien son rôle, lors d’un cours de français au primaire, la maîtresse nous a demandé d’expliquer une expression. Je m’en rappelle comme si c’était hier, - ne pas abandonner-. Devant le silence de la classe et le regard impassible de mes camarades, j’ai timidement levé le doigt afin de souffler: C’est recommencer une autre fois!», raconte cette écrivaine.
«Je fus applaudie, et dans cette effervescence, j’ai décidé de faire de cette réponse la devise de ma vie et depuis je n’ai pas cessé de recommencer à écrire!», a-t-elle poursuivi.
S’agissant de la journée du 8 mars, elle a fait remarquer que ce rendez-vous demeure «insuffisant pour célébrer les exploits de la femme, peu importe si elle travaille ou pas», notant que «la femme a une importance indéniable dans la vie sociale et économique du pays et ses sacrifices ne peuvent être exhaustivement cités».
«Dieu l’a honorée en lui assignant le rôle de la mère qui lui donne toute sa symbolique et sa force et l’a aussi dotée à l’instar de l’homme d’une intelligence et d’une sensibilité remarquables», a-t-elle insisté, ajoutant que «la femme marocaine a fait ses preuves dans tous les secteurs et participe massivement et bravement à toutes les activités que ce soit dans le monde politique, social, économique ou industriel».
Très active sur les réseaux sociaux, l’universitaire Habiba Touzani Idrissi préfère partager de petits poèmes, des textes littéraires et des faits divers nationaux dans le but d’encourager les jeunes à prendre goût à la lecture et à l’écriture.
Toujours sur les traces de son défunt papa, l’écrivaine qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs, compte créer incessamment avec ses collègues un espace littéraire destiné au débat sur des questions relatives au patrimoine culturel marocain.
En quête incessante du savoir, Mme Touzani Idrissi est soucieuse de remplir, comme il se doit, sa noble mission d’enseignante tout en se lançant de nouveaux défis.